« Nombre de bonnes âmes seront un jour horrifiées à la pensée de ce qu’elles croyaient au sujet de Dieu. » (George Macdonald, 1824-1905).
C’est exactement ce qui m’est arrivé ! Au fur et à mesure de mes rencontres avec Dieu, Il m’a montré l’une après l‘autre les choses que je croyais à Son sujet et qui n’étaient pas vraies. Il a été extrêmement respectueux et m’a conduit lentement au travers de ce processus, une marche à la fois. Cela aurait été trop dur pour moi s’Il l’avait fait en une seule fois. Etes-vous prêts à Le laisser faire la même chose avec vous ?
Jésus est la représentation exacte et parfaite du Père (Hébreux 1:3) mais ce n’est pas l’image que la religion en donne. Nombre de doctrines qui sont acceptées aujourd’hui par la plupart des chrétiens ne « collent » pas du tout avec un Dieu qui ressemble à Jésus. Puisque Dieu est amour, je suis maintenant très réticent devant toute image ou description de Dieu qui ne Le représente pas en tant qu’amour.
Expiation par substitution pénale
L’une de ces doctrines est « l’expiation par substitution pénale » (ESP) : Jésus est mort pour apaiser la colère de Dieu. Nous allons voir l’ire, la colère, le jugement éternel et la punition de Dieu mais aussi le tourment conscient éternel et l’enfer dans cette série de blogues. Il faut savoir que l’ESP est la clé de tous ces autres thèmes. C’est une vue complètement déformée de Dieu que d’accepter qu’Il ait pu déclarer : « Je vais tuer Mon Fils pour vous prouver combien Je suis bon. »
La colère de Dieu a-t-elle vraiment besoin d’être apaisée ? Presque tous les systèmes humains de justice viennent de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et sont basés sur une justice punitive, faisant payer d’une manière ou d’une autre leur(s) crime(s) aux contrevenants. Si de nos jours nous entendons beaucoup plus parler de justice restauratrice, c’est parce qu’il y a des tas de gens qui réalisent que la justice punitive ne marche pas. La justice de Dieu est et a toujours été restauratrice. La peur d’une punition n’est pas une bonne motivation.
Dans l’amour, il n’y a pas de place pour la crainte, car l’amour parvenu à une pleine maturité chasse toute crainte. En effet, la crainte suppose la perspective d’un châtiment. L’amour de celui qui vit dans la crainte n’est pas encore parvenu à sa pleine maturité (1 Jean 4:18).
Pourquoi est-ce que Dieu utiliserait la peur d’une punition pour que nous marchions droit ?
Ce sont les êtres humains qui ont développé l’idée d’un « DIEU » qui a besoin d’être apaisé (prenez n’importe quelle religion primitive et vous verrez). La vérité est que « Tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice. Tu m’as ouvert l’oreille car tu n’as demandé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. » (Psaume 40:7, cité dans Hébreux 10:5) et « tu ne désires pas que je t’offre un sacrifice. Je t’aurais offert des holocaustes mais tu n’y prends pas plaisir. » (Psaume 51:18).
Violence rédemptrice
« … vous laissez de côté ce qu’il y a de plus important dans la Loi, c’est-à-dire la justice, la compassion et la fidélité. » (Matthieu 23:23)
La religion des Pharisiens était entièrement légaliste, ignorant entièrement la vérité, la justice et la compassion. Dans la « religion chrétienne » (une expression en contradiction en elle-même), la croyance dans un système de « violence rédemptrice » va de toute évidence affecter les relations entre tous. Elle pousse à gérer le monde à partir d’une perspective colérique et punitive. Et c’est là l’image d’un « DIEU » que nous allons donner à un monde brisé, qui a en fait besoin d’être guéri et non pas puni.
Mais heureusement, Dieu n’est pas comme on a voulu nous Le faire croire. La correction de Dieu est toujours restauratrice. Les jugements de Dieu sont non seulement purs mais ils apportent compassion et vie :
Les assises de ton trône sont justice et droit. L’amour et la vérité marchent devant toi. (Psaume 89:15)
L’amour et la vérité marchent toujours devant Dieu. Sa justice est amour et compassion, pas punition et rétribution. Si une vérité s’avère pénible ou douloureuse, Dieu ne la révèle que pour nous aider et nous guérir :
Dieu juge et tranche. En ce jour, je peux sentir le jugement brûlant de Dieu tomber sur nombre d’entre vous. Il a pris sa décision et le verdict ne pourra jamais être changé. Voici Son jugement : « Je vous pardonne, Je vous aime et Je vous accepte. » Alors, devant un tel jugement, réjouissez-vous ! (Benjamin David).
La croix
Jésus a averti Ses disciples qu’Il allait être tué. Il ne leur a pas dit qu’Il allait souffrir la punition bien méritée pour nos péchés afin de calmer la colère de Son Père. Il a déclaré qu’Il allait être livré entre les mains des hommes.
Retenez bien ce que je vais vous dire maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. (Luc 9:44)
A partir de ce moment, Jésus commença à exposer à ses disciples qu’il devait se rendre à Jérusalem, y subir de cruelles souffrances de la part des responsables du peuple, des chefs des prêtres et des spécialistes de la Loi, être mis à mort et ressusciter le troisième jour. (Matthieu 16:21)
Car il se consacrait à l’enseignement de ses disciples. Il leur disait : Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; ils le feront mourir mais, trois jours après sa mort, il ressuscitera. (Marc 9:31)
Voici, nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme y sera livré aux chefs des prêtres et aux spécialistes de la Loi. Ils le condamneront à mort et le remettront entre les mains des païens pour qu’ils se moquent de lui, le battent à coups de fouet et le clouent sur une croix. Puis, le troisième jour, il ressuscitera. (Matthieu 20:18-19)
Jésus a souffert entre les mains d’hommes sans pitié, Juifs et païens, représentant les systèmes politiques et religieux. Ils ont convenu de le condamner pour protéger les systèmes de contrôle et de pouvoir établis par leurs prédécesseurs et dont ils faisaient partie pour leur plus grand bénéfice. Ce sont des hommes qui ont crucifié Jésus et Dieu s’est servi de cette punition infligée par les hommes pour amener restauration et réconciliation.
Il était méprisé, abandonné des hommes, un homme de douleur habitué à la souffrance. Oui, il était semblable à ceux devant lesquels on détourne les yeux. Il était méprisé et nous n’avons fait de lui aucun cas. Pourtant, en vérité, c’est de nos maladies qu’il s’est chargé et ce sont nos souffrances qu’il a prises sur lui, alors que nous pensions que Dieu l’avait puni, frappé et humilié. Mais c’est pour nos péchés qu’il a été percé, c’est pour nos fautes qu’il a été brisé. Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. (Ésaïe 53:3-5)
Il n’y a tout simplement aucun verset dans la Bible qui soutient l’idée que Jésus est mort sur la croix pour apaiser la colère de Dieu afin que nous y échappions. « … nous pensions que Dieu l’avait puni, frappé et humilié. » Et c’était un tort !
Le but de la croix était d’annuler les conséquences du péché originel, la perte d’identité d’Adam et Eve qui a produit leur mort spirituelle. C’était une démonstration non pas de la colère de Dieu contre l’humanité mais de Son amour pour l’humanité. Lorsque Jésus a placé le péché du monde sur Ses épaules, Il nous démontrait la profondeur de l’amour de Dieu.
« Notre Père Éternel n’a jamais eu besoin d’un sacrifice, c’est nous qui en avions besoin or, nous tous d’un seul accord avons condamné Son fils. Et notre Père a accepté notre « foi », notre « volonté » et notre « décision » de Le crucifier afin de créer entre Lui et nous, une relation réelle et éternelle au sein de notre trahison sans foi. C’est ça le salut, c’est une adoption. C’est un amour et un génie rédempteurs qui dépassent notre plus folle imagination. » C. Baxter Kruger.
Expiation, propitiation
Dans le Nouveau Testament, le mot grecque katallagé (réconciliation) est malheureusement souvent traduit de manière erronée par « expiation ». « Expier » signifie subir la conséquence douloureuse de quelque chose dont on se sait coupable, en être puni (Larousse). Cependant, ce mot tiré de l’ancienne alliance décrivant la manière dont le sacrifice d’un animal couvrait les péchés des gens, ne figure pas dans la nouvelle alliance. De plus, les animaux pour les sacrifices n’étaient certainement pas torturés par les prêtres, simplement tués.
Hilasmos (propitiation) est un autre mot qui a été traduit afin de montrer un Dieu en colère qui a besoin d’être apaisé. Ce mot a comme racine le verbe hilaskomai signifiant « réconcilier, avoir pitié, pardonner, favoriser ». Il ne signifie nullement « expier ».
« Mais l’église a toujours cru cela ! »
Non, ce n’est pas vrai. L’expiation par substitution pénale (ESP) est peut-être une idée courante dans les cercles évangéliques de nos jours mais elle a été formulée par Anselm de Canterbury au 11ème siècle. Notre expérience d’une rencontre personnelle avec Dieu ne pourra jamais nous mener à la conclusion à laquelle il est arrivé par la scolastique, une méthode d’étude fondée sur le raisonnement, la recherche et la critique constructive.
L’ESP est une doctrine démoniaque créée par des hommes et déformant la vérité. Cela nous semble plausible tout simplement parce que nous avons été conditionnés pour accepter que Dieu est en colère contre nous.
Abandonné
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Psaume 22, cri de Jésus sur la croix cité dans Matthieu 27:46 et Marc 15:34).
Cette déclaration de Jésus a été Sa véritable identification avec la brisure de notre vie mais aussi avec notre souffrance la plus profonde et la plus terrible. Il vivait notre séparation d’avec Dieu. La majorité des gens qui L’ont entendu connaissait le reste du psaume, y compris le verset 25 :
Il n’a ni mépris ni dédain pour le pauvre dans l’affliction, il n’a pas détourné son regard loin de lui. Non ! Il a écouté l’appel à l’aide qu’il lui lançait.
Nous avons déjà vu que Dieu le Père n’a jamais abandonné Jésus le Fils. Peut-on vraiment imaginer un seul instant que la Trinité ait été, d’une manière ou d’une autre, déchirée à la croix ? Avec qui le Saint-Esprit était-il ? Ce concept d’abandon est tout simplement inacceptable lorsque vous connaissez Dieu par vous-même. Et pourtant, les chrétiens chantent allègrement :
A son tout dernier souffle Le ciel s’est détourné… A Jamais (Forever) – Brian Johnson, Kari Jobe, Christa Black Gifford et Gabriel Wilson.
Dieu et les cieux ne se sont jamais détournés de Jésus : « il n’a pas détourné son regard loin de lui. »
Le prix du péché
La croix était une démonstration de Dieu destinée à prouver au monde qu’Il était prêt à se faire homme et mourir pour nous et pour nous représenter, pas pour payer le prix de la colère d’un Dieu qui ne pouvait plus supporter de nous regarder. Jésus ne nous a pas sauvés de Dieu, Il nous a sauvés de la mort (le prix du péché). Le but de la mort de Jésus était d’établir entre Dieu et nous, les pécheurs, un contact personnel, guérisseur, donneur de vie, pardonneur, à la racine même de notre péché et de notre aliénation.
Il ne brisera pas le roseau qui se ploie et il n’éteindra pas la flamme qui faiblit, mais il établira le droit selon la vérité. (Matthieu 12:20, citant Ésaïe 42:3).
La justice de Dieu ne brise pas les gens, elle guérit ceux qui sont brisés.
Dieu n’a pas besoin de punir quiconque. « Le péché porte en lui sa propre punition ». … Chaque chose a un prix. Nos actions engendrent de terribles conséquences mais Dieu est avec nous, pour toujours, tissant Sa grâce dans notre histoire afin de tout racheter, même les pires situations. (Brad Jerzak, ‘Unfundamentalist Parenting in The Shack – Part 1’).
Rencontrez Dieu
Ne me croyez pas sur parole. Allez rencontrer Dieu vous-même et demandez-Lui.
De tout ce que nous croyons, qu’est-ce qui nous a été passé par quelqu’un d’autre, au travers de livres, de sermons ou simplement en discutant dans les groupes dont nous faisons partie ? Rien de tout cela n’est véritablement valide. Vos révélations doivent venir directement de Dieu, autrement vous vous reposez simplement sur l’intelligence de quelqu’un d’autre. Or, nous pouvons lire dans Proverbes 3:5 que nous ne devons même pas nous reposer sur notre propre intelligence. Ce que je crois vient de mes expériences personnelles avec Dieu et bien qu’elles puissent vous inspirer, elles vous seront inutiles du point de vue révélation : vous devez absolument avoir vos propres expériences personnelles.
Allez donc rencontrer Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit. Allez Lui parler face à face et découvrez par vous-mêmes qui Il est réellement. Laissez-Le Se révéler à vous comme la Vérité et soyez prêts à laisser tomber ce qui ne « colle » pas avec ce que vous découvrez.
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