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« … les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. (VRAIMENT ?)

Photo du rédacteur: Donald FinnieDonald Finnie

Dernière mise à jour : 10 févr. 2022


(Matthieu 8:12) » Cela fait de toute évidence référence à des tortures physiques éternelles en enfer !

Vraiment ?

Mike Parsons |

Mes récents articles sur « l’enfer » ont engendré nombre de questions de la part de nos lecteurs. En fait, c’était le but ! Je ne les écris pas simplement pour occasionner des controverses mais pour nous encourager tous à examiner ce que nous croyons sur ce sujet et les origines de ces croyances.

Nous avons examiné les différents versets où ce mot apparaît et comment il a été traduit, puis dans mon dernier article, j’ai témoigné d’une série de rencontres avec Dieu qui m’ont poussé à remettre en question ce que je croyais à ce sujet. Je vous avais promis qu’avant de passer à un sujet suivant, nous examinerions ensemble les passages où le mot lui-même n’apparaît pas mais où la Bible déclare que certaines personnes finiraient dans un endroit de châtiment éternel après leur mort.

Pleurs, grincements de dents et ténèbres du dehors

« … les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. (Matthieu 8:12) » Cela fait de toute évidence référence à des tortures physiques éternelles en enfer !

Vraiment ?

Voyons ce qui se passe durant les faits menant au martyr d’Étienne dans Actes 7:54 :

Ses accusateurs (membres du Sanhédrin) « devinrent fous de rage : ils grinçaient des dents contre Etienne ». « Pleurs et grincements de dents » était une expression faisant référence à une grande colère, pas à des châtiments, tortures, tourments ou autres angoisses.

Après avoir entendu ces paraboles, les chefs des prêtres et les pharisiens comprirent que c’était eux que Jésus visait (Matthieu 21:45). La seule raison de ne pas arrêter Jésus à ce moment-là tenait du fait qu’ils avaient peur du tollé public que cela ne manquerait pas de provoquer.

Dans Matthieu 8:12, 13:42, 13:50, 22:13, 24:51, 25:30 et Luc 13:28, Jésus ne parlait pas de l’humanité en masse lorsqu’Il annonçait les grincements de dents et les ténèbres du dehors. Il visait ce groupe de Pharisiens bien-pensants qui allaient se retrouver en dehors de l’alliance avec Dieu, alors qu’ils étaient si sûrs que c’était leur héritage naturel. Donc, dans les ténèbres du dehors, ayant refusé de changer malgré l’avertissement de Jésus, ils ont répondu avec une colère provocatrice.

Moutons et chèvres

Et ils s’en iront au châtiment éternel. Tandis que les justes entreront dans la vie éternelle. (Matthieu 25:46)

Pour être franc, il est facile de comprendre pourquoi les gens disent « la Bible dit clairement… » C’est ce que disent les Bibles françaises comme celles anglaises. Il faut absolument étudier les mots grecs choisis par les auteurs des textes originaux du Nouveau Testament.

Premièrement, qu’entend-on par le terme châtiment ? Le mot grec dans ce verset est kolasis et il signifie rectification pas rétribution. Il existe en grec un mot particulier pour le châtiment rétributif ou punitif et c’est timoria. Vous ne trouverez pas une seule fois ce mot utilisé pour parler de Dieu dans le Nouveau Testament. La discipline de Dieu est toujours restauratrice.

Deuxièmement, il n’y a pas de mot en grec qui signifie éternel. Ils auraient pu en inventer un s’ils l’avaient voulu, la structure de leur langue était parfaite pour construire de nouveaux mots. En fait, ils n’avaient pas besoin de ce mot parce que ce concept ne faisait pas partie de leur culture. La racine du mot grec aionios utilisé dans ce verset signifie âge dans le sens d’une longue période de temps comme dans le terme « l’âge du bronze » mais avec une limite, absolument pas qui dure pour toujours, pas éternelle.

« Oui, mais le même mot est dans les deux parties de cette phrase donc si la vie éternelle est pour toujours, le châtiment doit l’être aussi. »

Cela dépend de votre perspective quand vous lisez éternel. De toute évidence, ce n’est pas vraiment la longueur mais la qualité. La vie promise est le genre promis par Dieu et donc le châtiment est lui aussi le genre promis par Dieu : restauratif et rectificatif, pas rétributeur.

Il y a d’autre raisons pour faire très attention à ce passage. Dans la parabole, les moutons et les chèvres font référence aux nations pas à des individus. Le critère ici pour échapper au « châtiment éternel » est les œuvres, pas la foi en Jésus. Donc si vous êtes prêts à affirmer que ce seront des nations entières qui iront au paradis ou en enfer, basées sur leurs œuvres et non sur leur foi, vous pouvez raisonnablement argumenter votre cas pour un « enfer éternel ». Jusqu’à présent, je n’ai jamais trouvé quiconque et dans n’importe quel courant théologique qui soit prêt à le faire.

« Le feu éternel préparé pour le diable et ses anges ? » C’est assez clair, n’est-ce-pas ?

Plus je réfléchis à cette phrase plus je suis enclin à suivre le point de vue de Chuck Crisco qui fait référence aux accusateurs et ses messagers, ce qui est une traduction tout à fait valide des termes grecs des textes originaux. La Loi, le système religieux et ceux qui se battaient pour le préserver prenaient le chemin des feux de la géhenne à la fin de l’âge (aion) de l’Ancienne Alliance, qui a fini avec la destruction de Jérusalem par les armées romaines en 70.

Si c’est aller un peu trop loin pour certains, examinons le but du feu. Le mot grec utilisé est pur, qui a donné en français les mots pure et purifier. Jésus est venu sur terre et a baptisé dans le Saint-Esprit et le feu et Paul déclare que l’œuvre de chacun sera testée par le feu. Je pense sincèrement que nous passerons tous par les feux de purification pour être restaurés selon notre conception et identité originelles, en tant que fils de Dieu, en retirant tout ce qui déforme ou fausse cette image. Nous pouvons nous engager avec ce feu maintenant ou attendre de mourir (je recommande fortement la première option).

Il existe un feu qui attend ceux qui n’y sont pas encore passés mais c’est pour purifier et rectifier, pas pour détruire. C’est le feu de Dieu qui consomme tout, le feu de son amour passionné pour nous. Et mon témoignage est que ceux qui n’ont pas accepté Jésus de leur vivant, auront quand-même ce choix lorsqu’ils feront l’expérience de ce feu après leur mort.

Alors quel est le but de Jésus dans cette histoire de moutons et de chèvres ? « Frères » était un terme utilisé par les Juifs uniquement pour quelqu’un de Juif. Une fois de plus (comme pour tous ces chapitres de l’évangile de Matthieu), je suggère que dans Son amour, Il lançait un avertissement aux Juifs religieux-cependant-incroyants et tout particulièrement à leurs leaders qui, au lieu de servir « l’un de ces plus petits de mes frères » (les Juifs croyants) les emprisonnaient et les tuaient.

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