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Livre : Le pouvoir subtil de l’abus spirituelLE , Coeur de bergé

Photo du rédacteur: Donald FinnieDonald Finnie

Livre : Le pouvoir subtil de l’abus spirituel

On trouve beaucoup de sites qui font référence au livre Le pouvoir subtil de l’abus spirituel par David Johnson et Jeff Van Vonderen. Publié en anglais en 1991 et en français en 1998 par Éditions Jaspe (Québec), ce livre est reproduit en partie sur plusieurs sites, par exemple : le chapitre 5, « Identifier un système abusif » et le chapitre 6 « Lorsqu il est impossible de partir ». Un écrivain, avant de citer le chapitre 5, « Identifier le système abusif », a fait le commentaire suivant : …Dieu veut libérer son peuple qui doit prendre conscience qu’il aura des comptes à rendre à Dieu s’il accepte de se laisser ôter son autorité et ses dons, se mettre sous le joug des Nicolaïtes : Les Pharisiens nouvelle moûture [sic] s’adaptant à l’Église… Il ne s’agit en aucun cas d’encourager une rébellion face aux autorités établies par Dieu, ou une errance d’une assemblée à une autre, parce que la sienne n’est pas parfaite. Il s’agit de rappeler au peuple de Dieu que d’accepter des jougs qui ne sont pas de Dieu, et une démission face à sa responsabilité de disciple, ce n’est pas de la soumission, c’est de la démission. Je rappelle ce que disait Néhémie : « … Ils raidirent leur nuque et, dans leur rébellion, ils se donnèrent un chef pour retourner à leur esclavage… » (Né 9:17). Obéir aveuglément à certains chefs religieux, sans chercher à savoir si telle est vraiment la volonté de Dieu pour nous, peut être considéré par Dieu, non comme de l’obéissance, mais comme de la rébellion contre Lui ! Qu’on y réfléchisse ! Voici quelques extraits importants de ce chapitre, « Identifier le système abusif » : « Plusieurs trouvent le courage de quitter une église abusive, mais ils auront vite fait de se joindre à une autre église du même genre, ou encore ils s’épuiseront à dénoncer cette même dynamique qui dominait le milieu auquel ils venaient à peine d’échapper. Les relations entre les gens qui font partie d’un environnement religieux abusif sont soumises aux dynamiques suivantes: 1. La revendication du pouvoir La première caractéristique d’un système religieux abusif, c’est l’accent qui est placé sur le pouvoir. Cela veut simplement dire que les dirigeants sont très centrés sur leur propre autorité et qu’ils passent beaucoup de temps à se rappeler à eux-mêmes et aux autres l’importance de leur position. Il leur est nécessaire d’agir ainsi car leur autorité spirituelle n’est pas authentique, ni fondée sur un vrai caractère chrétien ; ce n’est qu’un titre. Il est évident qu’il y a plusieurs dirigeants dans le corps de Christ à qui Dieu a donné l’autorité de prendre soin du troupeau, et c’est pour cette raison que les gens vont les suivre. Ils conduisent les gens à la liberté. Malheureusement, certains autres sont élus au poste de dirigeant sans démontrer aucune autorité réelle pour libérer les gens. Ils dépensent beaucoup d’énergie à élever leur position d’autorité et à insister pour que les gens s’y soumettent. Le fait qu’ils attachent une telle importance à la soumission à leurs paroles et à leur « autorité » est un indice qu’ils agissent de leur propre chef. 2. Obsédés par les accomplissements religieux Dans les milieux spirituels abusifs, le pouvoir est placé sur un piédestal et l’autorité a force de loi. C’est la raison pour laquelle ces systèmes sont tellement axés sur les actes religieux de leurs membres. L’obéissance et la soumission y sont des mots importants que l’on y utilise très souvent. Pour plusieurs raisons, les gens vont parfois exécuter des ordres dans le seul but d’éviter l’humiliation, de gagner l’approbation de quelqu’un ou de garder intact leur statut personnel ou celui de l’église. Ceci n’est pas la vraie obéissance, ni la vraie soumission. C’est plutôt une recherche de conformité. Lorsqu’une action est imposée de l’extérieur plutôt que de jaillir d’un cœur rempli d’amour pour Dieu, il ne peut être question d’obéissance. Ce n’est que de la faiblesse conformiste qui plie devant une pression extérieure. 3. Les règles sous-entendues Dans les milieux spirituels abusifs, la vie des gens est contrôlée de l’extérieur par le moyen de règles verbales ou sous-entendues. Les églises ou les familles disfonctionnelles sont gouvernées par ces règles sous-entendues : c’est-à-dire qu’on ne les exprime pas ouvertement. C’est pourquoi on ne peut soupçonner leur existence jusqu’à ce qu’on les enfreigne. Par exemple, personne, dans une réunion d’église, n’oserait affirmer ouvertement : « Vous savez, vous ne devez jamais être en désaccord avec le pasteur ou avec ses sermons et si cela se produisait, vous ne pourriez être dignes de confiance, ni exercer de ministère dans cette église. » Dans ce cas, la règle sous-entendue est : ne soyez pas en désaccord avec les autorités de l’église et spécialement avec le pasteur sinon votre loyauté sera remise en question. Ces règles doivent demeurer sous-entendues, car si elles étaient examinées à la lumière d’un dialogue intelligent, leur nature illogique, pernicieuse et contraire au christianisme apparaîtrait vite. Ainsi, le silence devient le mur de protection de cette forteresse, couvrant le pasteur et le pouvoir relié à sa position, tout cela sans risque de contestation. Si toutefois vous exprimiez votre désaccord ouvertement ou en public, le silence serait rompu et vous seriez probablement punis. Vous découvririez alors accidentellement qu’il y avait bel et bien une règle, même si elle est sous-entendue. Lorsque vous découvrez ainsi, par hasard, une règle sous-entendue, vous devez en subir les conséquences : ou bien vous serez par la suite ignorés (négligés, mis de côté, évités) ou vous vous heurterez au mur du légalisme agressif (vous serez questionnés, censurés publiquement, mis à la porte et dans les cas extrêmes vous serez maudits). Les règles sous-entendues ont une puissance incroyable. Votre vie est peut-être actuellement sous l’effet de certaines d’entre elles. La règle du silence La plus puissante de toutes les règles sous-entendues, c’est celle du silence. Elle contient à la base cette pensée : « On ne peut pas exposer le vrai problème car il faudrait ensuite le régler et pour cela, apporter certains changements ; alors il vaut mieux le protéger dernière le mur du silence (la négligence) ou encore au moyen d’assauts (les attaques légalistes). Si vous décidez de parler ouvertement du problème, c’est vous qui devenez le problème. On devra alors vous garder sous silence ou vous éliminer. Ceux qui osent parler ouvertement seront vite repris : « Nous n’avions pas tous ces problèmes jusqu’à ce que vous ouvriez votre bouche. Tout allait bien jusqu’à ce que vous commenciez à vous agiter la langue. » Ou encore, pour avoir une apparence plus spirituelle : « Vous étiez en colère et vous n’avez pas abordé la situation dans une attitude d’amour. Cela prouve que vous n’avez pu traiter la question d’une façon adulte et chrétienne. » La vérité, c’est que lorsque les gens parlent ouvertement des problèmes, ils ne les causent pas, ils les exposent simplement. Dans les milieux spirituels abusifs, il existe une « soi-disant paix » que le prophète Jérémie a dénoncé dans ces termes : « Les prophètes disent paix, paix, mais il n’y a pas de paix. » Si notre lien d’unité consiste à prétendre que nous sommes d’accord alors que nous ne le sommes pas, il ne nous reste qu’une fausse paix et une fausse unité jalonnée de tensions et de médisances. Ceci est loin de « préserver l’unité de la paix par le lien du Saint-Esprit », ce qui devrait être la marque des églises chrétiennes en bonne santé. Tout cela pour dire que tous les sujets devraient être ouverts à la discussion. Que nooncé dans ces termes : « Les prophètes disent paix, paix, mais il n’y a pas de paix. » Si notre lien d’unité consiste à prétendre que nous sommes d’accord alors que nous ne le sommes pas, il ne nous reste qu’une fausse paix et une fausse unité jalonnée de tensions et de médisances. Ceci est loin de « préserver l’unité de la paix par le lien du Saint-Esprit », ce qui devrait être la marque des églises chrétiennes en bonne santé. Tout cela pour dire que tous les sujets devraient être ouverts à la discussion. Que nous soyons en accord ou en désaccord sur certains points, le dialogue doit demeurer ouvert si les deux parties le désirent. Nous pourrons toutefois interrompre le débat pour un certain temps si la tension est trop forte. L’important, c’est que les deux prennent ensemble cette décision. Si le vrai lien de l’unité est le Saint-Esprit et l’amour les uns envers les autres, alors il est possible d’être en désaccord sans que notre unité en soit affectée. La « loi du silence » cherchera toujours à blâmer la personne qui parle ouvertement et la punition qu’on lui inflige aura pour effet d’inciter les autres à demeurer silencieux. Trop d’églises propagent cette intimidation : « Le problème n’est pas que vos droits ont été violés, mais que vous avez parlé. Si vous n’aviez pas fait une si grosse histoire de tout cela, tout irait bien. » Toute personne qui accepte ce message gardera le silence. Toutefois, le vrai problème, c’est que si les chrétiens dont les droits ont été violés n’en parlent pas, le propagateur de ces abus ne sera jamais tenu responsable de ses mauvais comportements. Et les victimes seront dans l’obligation de garder secrètes la douleur et la colère causées par ces abus. Même si certains dirigeants préfèrent ne jamais être remis en question, le fait demeure que cet environnement deviendra un piège qui amènera leur chute. Si le fait d’exposer des problèmes constitue un acte déloyal, un manque de soumission, une tentative d’amener la division et un affront à l’autorité, c’est qu’il n’y a qu’une paix apparente et une unité artificielle. Dans ces circonstances, les blessures ne guériront jamais et l’abus va continuer d’augmenter. Si les dirigeants ne sont pas redevables de leurs actes, alors il s’agit d’un système en opposition avec la liberté qui se trouve en Jésus-Christ. Le passage de l’épître de Jacques deviendrait donc invalide : « Qu’il n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement » (Jacques 3 : 1). Les dirigeants sont plus redevables à cause de leur position, d’autorité et non pas moins redevables. Pourquoi ? Parce que si vous êtes un dirigeant, les gens vont vous suivre et vont agir de la même manière que vous. C’est comme si vous vous reproduisiez spirituellement. Quelle sorte de rejetons produisez-vous ? 4. Un manque d’équilibre

ndre peut nous être enseigné par le Saint-Esprit. « Après tout, Pierre et Timothée n’ont reçu aucune éducation universitaire et ils n’ont étudié à aucun séminaire… » En vérité, Pierre a justement été dans un séminaire où la vérité objective et les expériences subjectives lui ont été enseignées par Jésus. Le professeur de Timothée était l’apôtre Paul. À leur époque, on communiquait l’enseignement par la méthode rabbinique, c’est-à-dire que l’étudiant vivait avec son enseignant, son mentor spirituel. Le cours de disciple a duré trois ans pour Pierre. Quant à Timothée, il continuait à recevoir de la formation par correspondance, même après qu’il ait été en charge d’une église ! Dans sa deuxième lettre, Paul lui écrit : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la Parole de vérité. ». Une autre version de la Bible « King James » traduit ce passage en disant : « Étudie afin d’être approuvé… » ( 2 Timothée 2:15). Il est important d’étudier la Parole de Dieu. Cela n’est pas une mauvaise chose, mais une bonne chose d’acquérir des outils efficaces pour pouvoir utiliser correctement la Parole de Dieu. Soyez prudents avec ceux qui insistent sur le fait de ne pas être éduqués ou encore de recevoir de l’éducation seulement dans certaines écoles. Sous la couverture d’une « lumière supérieure » venant du Saint-Esprit, il s’agit peut-être d’un professeur qui ne se laisse enseigner par personne, à cause de sa perception limitée de la réalité.

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