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Origène sur le « feu dévorant » de Dieu

Photo du rédacteur: Donald FinnieDonald Finnie

Origène sur le « feu dévorant » de Dieu

Le philosophe platonicien Celsus avait argumenté contre la cruauté supposée de l'idée chrétienne de Dieu comme un « feu dévorant » qui torture les pécheurs. Origène, désireux de défendre la bonté de Dieu, a soutenu contre Celse que Dieu ne punit que pour corriger et sauver.

Origène d'Alexandrie. Illustration néerlandaise par Jan Luyken (1700).

Origène d'Alexandrie fut l'un des premiers théologiens à composer une défense complète de la théologie chrétienne contre les attaques de la philosophie païenne. Le philosophe platonicien Celsus avait argumenté contre la cruauté supposée de l'idée chrétienne de Dieu comme un « feu dévorant » qui torture les pécheurs. Origène, désireux de défendre la bonté de Dieu, a soutenu contre Celse que Dieu ne punit que pour corriger et sauver.

La parole divine dit que notre Dieu est un feu dévorant, et qu'il attire devant lui des fleuves de feu ; bien plus, qu'il y entre même comme un feu de raffineur et comme une herbe à foulon, pour purifier son propre peuple. Mais quand il est dit qu'il est un feu dévorant, nous demandons quelles sont les choses qui sont appropriées pour être consumées par Dieu. Et nous affirmons que ce sont la méchanceté, et les œuvres qui en résultent, et que, s'appelant au sens figuré bois, foin, chaume, Dieu consume comme un feu. On dit donc que l'homme méchant édifie sur les fondations précédemment posées de la raison, du bois, du foin et du chaume.Si donc quelqu'un peut montrer que ces mots ont été compris différemment par l'écrivain, et peut prouver que le méchant construit littéralement du bois, du foin ou du chaume, il est évident que le feu doit être compris comme matériel, et un objet de sens. Mais si, au contraire, on parle des œuvres du méchant au sens figuré sous les noms de bois, de foin ou de chaume, pourquoi n'arrive-t-il pas tout de suite (pour demander) dans quel sens le mot feu doit être pris , pour que le bois d'une telle sorte soit consommé ? Car (l'Écriture) dit : Le feu éprouvera l'œuvre de chacun, quelle qu'elle soit. Si l'œuvre de quelqu'un qu'il a bâtie là-dessus demeure, il recevra une récompense. Si le travail de quelqu'un est brûlé, il subira une perte.Mais de quelle œuvre peut-on parler dans ces mots comme étant brûlée, si ce n'est tout ce qui résulte de la méchanceté ? Donc notre Dieu est un feu dévorant au sens où nous avons pris le mot ; et ainsi il entre comme un feu de raffineur, pour affiner la nature rationnelle, qui a été remplie du plomb de la méchanceté, et pour la libérer des autres matériaux impurs, qui falsifient l'or ou l'argent naturel, pour ainsi dire, de la âme. Et, de la même manière, on dit que des fleuves de feu sont devant Dieu, qui nettoiera complètement le mal qui s'est mêlé à toute l'âme. Mais ces remarques suffisent pour répondre à l'assertion,qu'ainsi ils ont été faits pour exprimer l'opinion erronée que Dieu descendra portant le feu comme un bourreau. (Origène, Contre Celse IV, 13 )

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